Bec Buis

Il est des éditeurs qui nous offrent encore des livres non-rognés (*). Alors, grâce au coupe-papier, "tu te fraies un chemin dans ta lecture comme au plus touffu d’une forêt" (**).

Italo Calvino a raison. Couper les feuilles, surtout au fur et à mesure, c’est un délicieux brin de patience dans un débordant désir de lire.

Avec Bec, vous aurez ce "crépitement amical et gai" des fibres de papier que l’on fauche. Si ce ne sont celles d’un beau livre, ce seront celles de votre courrier quotidien…

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19,00 € TTC

 

Caractéristiques :

Longueur : 18 cm (les dimensions peuvent varier de quelques millimètres).

Entretien : pour nourrir le bois, passer à l’occasion, un peu de cire d’abeilles.

 

Essence :

Le Buis (Buxus sempervirens - Famille des Buxacées)

Qui pourrait deviner que sous cet arbuste à l’apparence modeste, familier de nos parcs et de nos forêts, se cache un bois prestigieux.

Surtout localisé dans le sud de l’Europe et en Asie Mineure, il peut vivre jusqu’à 600 ans.

Son grain est si serré et si fin, que chaque copeau est comme une parcelle de matière précieuse. Quand il est poli, avec sa couleur jaune, douce et lumineuse, il ressemble à de l’ivoire vieilli.

Tabletterie, objets de ménage, gravures sur bois, ses usages étaient nombreux autrefois. Aujourd’hui, le buis est toujours utilisé en tournerie, en marqueterie et par les facteurs d’instruments de musique.

 

Photos non-contractuelles :

Nos objets sont réalisés entièrement à la main et les veines du bois ne sont jamais les mêmes. Les articles que nous manufacturons ne sont donc jamais exactement identiques. Chaque objet est unique.

 

(*) José Corti, L’Atelier du gué, Jacques Brémond...

(**) "Les plaisirs du coupe-papier sont des plaisirs tactiles, acoustiques, visuels – et plus encore mentaux. Pour avancer dans la lecture, il faut d’abord un geste qui attente à la solidité matérielle du livre, pour donner accès à sa substance incorporelle. Pénétrant entre les pages en dessous, la lame remonte vivement, ouvre une fente verticale par une succession régulière de secousses qui attaquent une à une les fibres et les fauchent – avec un crépitement amical et gai, le papier de qualité accueille ce premier visiteur, annonce que d’innombrables fois tourneront les pages, poussées par le regard ou par le vent – ; la pliure horizontale oppose une résistance plus grande, surtout quand elle relie huit pages, parce qu’elle exige un incommode mouvement à rebours – le son, là, est celui d’une déchirure étouffée avec des notes plus sourdes. Le bord dentelé des pages révèle un tissu filamenteux ; un frisson subtil – une barde – s’en détache, agréable à l’œil comme de l’écume sur la crête d’une vague. S’ouvrir un passage dans la barrière des pages au fil de l’épée, voilà qui va bien avec l’idée d’un secret caché dans les mots : tu te fraies un chemin dans ta lecture comme au plus touffu d’une forêt."

Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur. Ed. du Seuil, 1982, p.47